L'article se propose de soumettre une conception anthropologique à un traitement que l'anthropologue réserve habituellement aux constructions conceptuelles dans les cultures éloignéesde la sienne. Son point de départ est l'énigme de la contradiction, souvent commentée, entre les deux publications importantes que Claude Lévi-Strauss a consacrées à la question du racisme : Race et histoire (1952) et Race et culture (1971), décriée comme une prise de position proche du racisme culturalisme...(extrait du résumé).
Réflexion de portée générale sur la discrimination ordinaire en France. Pour l'auteur, elle repose sur l'enfermement de celui qui tombe sous ses coups, dans une double contrainte : celle de devoir être "normal", sans pouvoir satisfaire cette injonction. La prospérité des pratiques discriminatoires s'alimenterait à deux sources : d'une part, l'incompréhension et/ou la manipulation du concept de laïcité ; d'autre part, le déni de l'égalité de traitement.
Le Royaume-Uni présente plusieurs traits disctinctifs qui permettent de comprendre sa position originale en Europe en termes de lutte contre la discrimination raciale. En particulier, le couplage du contrôle de l'immigration et de l'intégration des minorités ethniques a constitué la pierre angulaire de la politique britannique d'immigration mise en oeuvre à la fin des années 60. Par la suite, la Commission for Racial Equality, institution indépendante créée pour recevoir les plaintes pour discrimination raciale fut mise en place.; L'auteur retrace ici le contexte et l'évolution de cette approche spécifique de la discrimination et de son traitement institutionnel, puis s'attache à étudier comment la politique britannique et les dispositions institutionnelles se modifient en réponse à la législation européenne.
Présentation des grandes lignes du projet du GRDR en Haute-Normandie sur les doubles discriminations (en raison de leur sexe et de leurs origines) des femmes issues de l'immigration subsaharienne sous l'angle de l'articulation des temps.
Cet ouvrage traite de la question de l'antisémitisme. Quelles sont les raisons qui expliquent la recrudescence des actes antisémites ? Qui en sont les investigateurs? Après un détour par l'histoire de l'antisémitisme et l'analyse de ses ressorts psychologiques, l'auteur nous invite à comprendre l'émergence de cette "nouvelle judéophobie". Au sommaire : L'antisémitisme existe-t-il depuis toujours? ; L'antisémitisme n'est-il qu'une forme de jalousie sociale ? ; L'antisémitisme est-il une expression d'une névrose? ; L'antisionisme est-il le nouveau masque de l'antisémitisme? ; Peut-on combattre l'antisémitisme aujourd'hui
Dans le domaine des politiques publiques, la France a peu intégré l'objectif antidiscriminatoire. Or, bien que les discriminations soient légion et qu'elles tiennent à l'écart du travail et de l'emploi des pans entiers de la population, il n'y a pas de véritable reconnaissance de l'ampleur du fait discriminatoire, et encore moins de représentations stabilisées du phénomène lui-même. Alors que la France est probablement le seul pays au monde qui connaît les conséquences du racisme, mais pas le racisme, affirmer les effets de la discrimination sans s'attaquer explicitement à leurs logiques a pour conséquence d'enfermer les individus sur les causes de leur malheur, nourrissant à terme le sentiment d'abandon par les pouvoirs publics. Or, c'était le principal motif des émeutes d'octobre 2005.
Analyse philosophique de l'altérité et de la discrimination. Entravement du regard, la discrimination est la matérialisation, la révélation d'un positionnement égoïste de l'existence, d'une incapacité de "voir" authentiquement l'Autre, et de lui reconnaître ce devoir d'assistance et de solidarité prescrit par toute éthique humaniste. Fruit d'une cristallisation réductrice, d'une stéréotypisation de l'image de l'Autre, la discrimination est l'intolérance de l'altérité. Or, il incombe à la société, et en premier lieu à l'institution scolaire, de véhiculer les valeurs humanistes et citoyennes qui doivent régler le vivre ensemble.
Les Français ne sont pas racistes ou antisémites, montre clairement un sondage d'opinion, mais les manifestations de racisme et d'antisémitisme ont atteint en 2004 le niveau le plus élevé de ces treize dernières années. C'est à ce paradoxe que ce rapport de la Commission nationale consultative des droits de l'homme appelle à s'interroger. (4e de couverture).
De la défense du droit d'asile à celle des droits des femmes, en passant par les luttes pour les droits sociaux, pour l'abolition de la peine de mort, contre le fascisme ou pour les droits des « indigènes » des colonies, nombreux sont les combats qui, de l'affaire Dreyfus à la fin du XXe siècle, ont été menés pour le respect des droits de l'homme et ont joué un rôle essentiel dans leur affirmation. Sur l'émergence plus ou moins lente et sur les difficultés, voire les contradictions latentes, de ces combats, cet ouvrage apporte des éclairages neufs. Il explique ainsi pourquoi en un siècle, l'organisation presque unique sur ce thème qu'était la Ligue des droits de l'Homme a vu proliférer à ses côtés d'autres formes d'associations, plus spécialisées et souvent plus éphémères. Riche de documents inédits, grâce au retour de Moscou des archives de la Ligue des droits de l'Homme saisies par les nazis en 1940 et désormais accessibles à la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC), Droits de l'Homme. Combats du siècle ne se contente pas de remémorer les luttes qui ont traversé le siècle : il soulève les grandes questions posées par elles et témoigne de ce que la référence aux droits de l'Homme et les mobilisations pour leur défense sont, plus que jamais, au cour de l'actualité. (4e de couverture)
Cette thèse analyse comment, au sein d'un configuration locale particulière, des mécanismes institutionnels contribuent au processus d'ethnicisation des rapports sociaux. Face à la dérégulation économique et à la marginalisation que celle-ci engendre, les métamorphoses des modes d'action de l'Etat et des communes "providence" encadrent les évolutions des relations interethniques. Dans ce mouvement, la "préférence locale" en direction des habitants de la commune est conçue pour donner accès aux ressources redistribuées localement aux demandeurs ayant des revenus faibles ou aléatoires. Elle permet également de contourner les discriminations racistes dans l'accès au logement social, aux loisirs et aux emplois municipaux sans avoir recours à une catégorisation ethnique des publics, illégale en France. Cependant, ce principe de justice transversal est empreint d'ambivalence. Si la qualité de "Montreuillois" peut s'acquérir par différents modes, elle s'ancre dans une généalogie et des traditions de résisistance réinventées, arrimées à l'identité nationale. Elle prend alors une acceptation restrictive. Ces reconstructions de l'histoire locale et nationale encadrent la mise à distance des ressortissants des anciennes colonies françaises et de leurs enfants et, plus largement, des précaires portant des signes de la différence ethnique ou "raciale" avec le groupe majoritaire. Pourtant, dans cette commune de l'ancienne banlieue rouge, la valorisation de l'identité montreuilloise permet de fonder une unité non plus sur une identité politique de classe mais sur une identité symbolique d'autochtone forgée autour d'un idéal de solidarité et d'antiracisme, à partir desquels se construisent des engagements de bénévoles et de militants. Elle ouvre des espaces de négociations et de dialogue pour les associations de migrants qui prennent appui sur cette possibilité pour investir les arènes politiques locales. (Résumé de l'auteur).
Le programme "Pratiques locales contre le racisme et les discriminations en Europe" (Praloc), coordonné par l'Iseres, Institut syndical d'études et de recherches économiques et sociales, a été réalisé en partenariat avec la CGT en France et, au niveau européen, avec le Forum des migrants et les organisations syndicales d'Espagne, l'UGT, et d'Italie, la CGIL. Ce programme part du constat que depuis le début des années 1990, et en particulier depuis 1997, année européenne de lutte contre le racisme, les actions, les études et recherches réalisées en France et en Europe, sur les questions du racisme et des discriminations raciales, si elles sont plus nombreuses, sont rarement menées en concertation avec l'ensemble des acteurs intervenant sur ces questions.L'objectif principal de ce programme est la mise en place d'un réseau permettant l'échange d'expériences entre acteurs n'ayant pas les mêmes champs d'intervention.(Introduction)
Numéro spécial consacré à l'éducation des jeunes contre le racisme. Il a pour ambition de circonscrire autant que possible le champ de l'éducation contre le racisme, de voir en quoi l'altérité peut être apprivoisée et participer de la vie démocratique dans et à l'extérieur de l'école.
Cet article reprend celui de Régis Meyran, paru dans le même numéro, sur les ambiguïtés de l'antiracisme chez les anthropologues français de l'entre-deux-guerres.
Ce colloque européen consacré aux mesures concrètes de lutte contre le racisme s'inscrit dans le cadre de la préparation de la Conférence mondiale contre le racisme et la discrimination raciale prévue en septembre 2001 en Afrique du Sud. Il est aussi une contribution à la conférence européenne "Tous différents, tous égaux : de la théorie à la pratique" (Strasbourg, 11-13 octobre 2000) sur le thème" Politiques et pratiques de lutte contre le racisme"